Infos club
Philippe BOSSARD sera absent le weekend des 17 et 18 juin. Il sera remplacé le dimanche 18 par Michel MARTINON, avec lequel vous pouvez d'ores et déjà réserver vos vols.
RAPPEL : Le "jour le plus long" est fixé au samedi 24 juin. Le club compte sur tous pour participer à cette journée festive, ainsi qu'au déjeuner champêtre organisé pour l'occasion. Prévoyez d'ores et déjà votre journée, réservez la météo et un ou deux vols sur le tableau prévu à cet effet dans le clubhouse !
Conseil d'Administration
Le Conseil d'administration s'est réuni ce vendredi 2 juin, comme il le fait chaque trimestre. Au menu, point sur l'activité et les finances du club, ainsi que sur les projets en cours.
Côté heures et finances, les chiffres sont strictement conformes au budget prévisionnel adopté en janvier par le Conseil. Avec à ce jour 75 heures d'avance par rapport à 2016, l'objectif des 1400 heures en 2017 reste en ligne de mire. Sur le plan financier, plus aucune activité du club n'ést déficitaire, et le conseil s'est dit satisfait de voir enfin les SPORSTAR équilibrer leur budget.
Côté projets, ont été notamment évoqués la mise en oeuvre de la fréquence dédiée (toujours prévue en septembre), le projet "donner envie" (avec les établissements du Montargois, notamment le Lycée Durzy), et la programmation d'animations d'été (avec plusieurs centres aérés de l'agglomération).
Les travaux d'embellissement de la zone extérieure du clubhouse ont aussi été évoqués. Après la mise en place par l'A.M.E. des boites aux lettres et des deux portails métalliques, le club a engagé lui aussi des actions de "coup de jeune", avec la pose récente de deux panneaux particulièrement esthétiques sur les murs de l'école fraichement repeints, puis très bientôt avec la peinture des barrières blanches extérieures et la mise en place dans quelques semaines d'un troisième panneau à l'entrée du clubhouse. A suivre...
Le voyage aérien
La motivation essentielle d'une majorité d'élèves pilotes est la possibilité d'effectuer des voyages aériens, en toute liberté et en parfaite sécurité. Pourtant, encore trop peu de pilotes tentent l'expérience de s'éloigner du grand tour de piste. Après avoir hésité trop longtemps, il arrive que des pilotes finissent par perdre totalement confiance en eux, et leur motivation par la même occasion.
Cela est bien dommage, car le voyage aérien ne représente pas de réelle difficulté, pour un breveté PPL qui a forcément acquis, au cours de sa formation, toutes les compétences nécessaires pour gérer un vol d'une ou deux heures, dialoguer avec les services d'infomation et de contrôle en vol, et s'intégrer sur n'importe quel terrain.
A l'entrée de la belle saison, nous voudrions vous donner envie de découvrir le voyage aerien, et pour ce faire, avons demandé à un de nos pilotes voyageurs, Patrick MAURIN, de vous relater en textes et en images le périble qu'il a effectué tout dernièrement ; vous trouverez ci après le récit de la première demi journée de ce voyage, et nous consacrerons d'autres newsletters aux étapes suivantes. Ce récit, au delà de son côté touristique, est également truffé de bons conseils. C'est à lire absolument pour les novices du voyage !
Samedi 13 mai 2017...
10h00 … Dans la salle pilotes de l’aéroclub, je prends connaissance des informations météo les plus récentes et je relis les derniers Notam, Sup Aip, etc. La navigation, elle, est prête depuis une semaine et s’annonce exceptionnelle. Chacun des points principaux a été rentré avec soin dans le GPS GTN 750 de l’avion, en particulier, les points de reports des principales CTR que j’aurai à traverser ou pour cheminer vers les terrains "escales" prévus.
Au programme de ce week-end : Montargis – Mont St Michel – Granville - Progression le long de la côte Ouest, Nord et Est du Cotentin - Les plages du Débarquement – L’embouchure de la Seine – La côte d’Albâtre - La baie de Somme – La côte d’Opale – Les Hauts de France La Picardie – Le Chemin des Dames – La région de Champagne - Provins – Fontainebleau … et Montargis.
Les cartes ont été méticuleusement étudiées et mon log de nav s'étale sur 6 feuillets.
L’avion qui va nous emmener est le DR 400 F-GKQN, flambant neuf dans sa belle livrée grise, blanche et filets jaunes.
Comme pour toutes les grandes nav, je me suis attaché à préparer la machine la veille. Avec 4 adultes à bord et les bagages, mon calcul de masse / centrage m’a amené à faire le choix de partir avec le plein des 2 réservoirs d’aile et 60 litres dans le principal, à la masse maximale de 1050 kg.
Je vérifie le lot de bord. Les 2 petites cales de roues, un bidon d’huile et son entonnoir en carton sont en place dans le coffre à bagages. J’y rajoute de la corde au cas où il serait nécessaire d’amarrer l’avion pour la nuit. Je complète également le lot avec 4 gilets de sauvetage gonflables car une grande partie du trajet se fera en survol maritime.
10h30, c’est l’installation à bord. Le moteur démarre du 1er coup. Le briefing pour mes 3 passagers et le contrôle de la route sur le GPS laissent le temps au moteur de monter tranquillement en température, puis c’est le roulage vers le point d’attente de la piste 23.
Aligné prêt, la longue bande en herbe de la piste s’étire devant mes yeux. Je pousse plein gaz. L’avion s’élance lentement. Je le sais lourd et centré arrière. Aussi, pour conserver le contrôle directionnel du train avant et ne pas me faire surprendre par un décollage trop précoce à cabrage excessif, je trime très légèrement à piquer en maintenant une petite pression vers l'avant sur le manche pendant l’accélération. A 110 km/h, je décolle le QN et le laisse prendre progressivement de la vitesse en limitant le taux de montée à 200 ft/min.
Volets rentrés, pompe électrique et phare coupés, j’entame un petit virage à droite et cap sur l’agglo orléanaise que je laisse sur ma gauche quelques instants plus tard. Régime à 2400 t/min, le Québec Novembre file à 110 Kts air / 95 à 100 Kts sol à cause du vent de face.
Comme les zones de Bricy et de Châteaudun ne sont pas actives, j’en profite pour faire une verticale au-dessus des Transalls, Hercules C 130 et Airbus A 400 alignés sur le tarmac à 1000 ft sous mes ailes, puis ce sont les centaines d’épaves d’avions, dont les Mirages IV des Forces Aériennes Stratégiques, Falcon, Jaguar, Fouga Magister et autres, stockés à Châteaudun.
Le paysage change peu à peu. La platitude des immenses champs laissent maintenant la place au bocage normand posé sur un relief plus prononcé. Après avoir traversé une bonne pluie, nous débouchons face à la baie du Mont Saint Michel. La vue est superbe...
Je plante mon aile droite « sous » la célèbre abbaye et tourne autour en respectant le rayon de la zone d’exclusion. Puis cap au nord en longeant la côte du Cotentin jusqu’à Granville. Sur ma gauche, je distingue parfaitement les Iles Chausey que j’avais eu le bonheur de survoler un an et demi auparavant.
Le phare de Granville et le sémaphore glissent au bout de mon aile droite. 1er contact radio avec l’aérodrome, pas d’AFIS aujourd’hui. Procédure d’intégration standard : verticale puis circuit main gauche pour la piste 25.
Avec un vent bien établi au 200 / 210° et de bonne petites rafales, l’approche est "sport". J’adopte une configuration avec un seul cran de volets et majore un peu ma vitesse. La finale se fait face à la mer, avec la plage au bout de la piste. Quel plaisir !
Je vais ensuite refueler puis parquer l’avion. Il est grand temps de passer à table. Nous optons pour le petit resto antillais de l’aérodrome et nous ne regretterons pas les plats faits maison.
Nos panses bien rassasiées et après 2h d’escale sur ce charmant petit aérodrome, nous regagnons le QN pour poursuivre notre chemin. Avant de nous installer à bord, nous nous équipons chacun d’un gilet de sauvetage. A partir de maintenant, nous allons cheminer au-dessus de la mer, avec souvent des phases de vol relativement basses pour photographier les phares.
Plein gaz, nous décollons. En bout de piste, la plage s’efface sous l’avion et prenons de la hauteur au-dessus des flots bleus. Virage à droite puis nous entamons la "remontée" de la côte ouest du Cotentin en direction du Cap de le Hague... A suivre...
Patrick MAURIN
 |