Editorial

Bien compliqué et morose que ce début 2024, avec en premier lieu un interminable hiver particulièrement humide qui, pour la première fois depuis plus de 10 ans, nous aura contraints d'interrompre l'activité à trois reprises compte tenu de l'état de la piste et des taxiways. Espérons que les beaux jours arrivent enfin et que, comme prévu, cet hiver soit le dernier où nous subissons ces contraintes d'infrastructures, avant la construction de la piste en dur, toujours programmée pour un début de travaux à la mi-octobre.

Pour autant, la baisse de fréquentation des pilotes brevetés, déjà constatée l'année denière, semble se confirmer, et cela bien que le taux de renouvellement des licences et cotisations reste très bon. Même avec des météos n'encourageant pas le voyage, il semblerait naturel qu'une majorité de pilotes ait déjà repris le manche, ne serait qu'en vol local et pour retrouver l'aisance indispensable avant de reprendre la voie des airs ; or ce n'est pas le constat de ces dernières semaines. Même si l'on peut espérer un sursaut à l'arrivée annoncée des beaux jours, les statistiques ne sont pas bonnes en termes d'expérience moyenne des pilotes, dont un certain nombre n'ont même pas réalisé les 12 heures théoriquement requises dans les 12 derniers mois. Bien sûr la météo, ainsi que les possibles contraintes économiques, mais cette baisse de l'expérience récente pose évidemment un questionnement en matière de sécurité, et nous ne pouvons que fortement recommander aux pilotes ne disposant que d'une expérience récente réduite d'envisager au moins un vol de reprise avec un instructeur avant que de reprendre leur activité normale. En tout état de cause, les dispositions du règlement intérieur (§7.1) doivent être scrupuleusement respectées, à savoir l'obtention d'une autorisation formelle du Président ou du Chef pilote avant d'entreprendre tout vol pour chaque pilote n'ayant pas volé depuis moins de trois mois, et cela même si le système AEROGEST autorise ce vol (le système ne prend en compte que la limitation réglementaire d'emport passager).

Bons vols... en sécurité !

Arrivée d'un nouvel instructeur

Comme annoncé dans notre précédente édition, Yvan CHAIRON quittera ses fonctions dimanche prochain 12 mai, pour commencer une nouvelle vie de pilote en ligne. 

Il sera remplacé par Louis PLATEL (photo), âgé de 29 ans et originaire de Lille, qui a réalisé sa formation pro à Perpignan chez AEROFUTUR, d'où il est sorti en octobre 2023 avec toutes les qualifications nécessaires.

Louis va positionner es creneaux dès lundi 13 mai, son intégration (administrative et technique) ayant été faite durant ce weekend. Les élèves sont donc invités à suivre la mise à jour du planning pour réserver leurs vols. Dès aujourd'hui, les coordonnées de Louis figurent sur l'annuaire des pilotes et les élèves pourront l'appeler directement. 

Nous lui souhaitons la bienvenue et une belle réussite dans notre école de pilotage.

Immobilisation du F-HECO

L'iimmobilisation de plus de deux semaines du F-HECO, pour cause d'indisponibilité du kit de pièces pour une visite 1200 heures, met en lumière la faiblesse de la supply-chain dans le domaine aéro, et cela depuis le constructeur, le motoriste et jusqu'à l'atelier de maintenance, certes pour des raisons sans doute différentes en fonction des cas. Côté industriels, on relève deux cas de figure ; ceux qui ont une taille suffisante et qui travaillent pour tous les secteurs de l'aviation, voire au delà (ex Rotax) et ceux qui n'ont pas la surface financière suffisante pour assurer la pérénnité de leur activité (ex Robin). Pour les premiers, il ne fait pas de doute que leur plan de production sert en priorité les clients du secteur commercial ou industriel et l'aviation générale vient ensuite, en fonction des moyens disponibles restants. Pour les seconds, ils fabriquent à la demande, avec tout ce que cela comporte, tant en coûts de production qu'en termes de délais d'approvisionnement des matières et composants. 

Côté ateliers, il en est de même, car on ne trouve dans cette activité que de petites structures indépendantes qui n'ont pas forcément la possibilité de financer les stocks de pièces nécessaires, notamment pour les visites importantes. Pour le cas du F-HECO par exemple, le kit 1200 h coûte 9000 € chez TAE avec un délai généralement de deux à trois semaines, délai pris en compte par Locat'Air pour passer commande (car on paie à la commande, c'est à règle en aéro). Le problème est que cette fois, le délai est passé à trois mois, sans explication fournie par le motoriste. Pour éviter ce genre de déconvenue, il faudrait que le maintenancier immobilise l'équivalent de plusieurs milliers d'euros pour disposer d'un stock adapté pour répondre aux besoins potentiels de ses clients, ce qui est évidemment difficile pour des entreprises de taille artisanale..

Ce constat ne fait qu'expliquer un état de fait, et ne manque pas de nous inquiéter pour l'avenir.  Dans le contexte actuel, rien ne permet d'envisager que ces données puissent évoluer aboutissant à l'amélioration de toute l'organiation de la supply chain dont nous aurions besoin.

En bref 

Pour les retardataires, sachez qu'une commande complémentaire de cartes sera passée fin de semaine prochaine. N'hésitez pas à communiquer rapidement vos besoins par mail à l'adresse habituelle : contact@ac-gatinais.com

Le 5 mai, nous avons constaté l'arrivée inopportune de quatorze caravanes de gens du voyage. Heureusement, les nouvelles dispositions mises en place par la police intercommunale, permettant la verbalisation journalière des véhicules et caravances pour stationnement illicite les ont rapidement découragés et elles sont reparties dès le lendemain.

Comme chaque année, la DSAC s'installera durant les semaines 22, 24, 25 et 27 (mai et juin) sur la plateforme de Montargis dans le cadre de la campagne de mesure de bruit "CALIPSO". Pendant ces périodes, l'aérodrome sera réservé aux aéronefs basés.

Finalement, compte tenu des disponibilités internes, aucune organisation particulière ne sera mise en place à l'occasion des journées de promotion FFA. Une permanence sera toutefois mise en place pour renseigner les éventuels personnes touchées par la pub télé de la fédération et désireuses dans savoir plus sur notre activité et les possibilités d'engager une formation de pilote.

La possibilité de paiement en 3 ou 4 fois sans frais n'est plus possible depuis le 1e mai. C'est une décision de la banque qui nous a retiré l'égrément de cette solution de financement, qui il est vrai n'a pas trouvé son public parmi les membres du club puisque moins de 5 opérations ont été réalisées en deux ans. 

Agenda aéro 2024