Editorial

Nous avons réalisé en juillet le plus gros mois depuis plusieurs années (208 heures), ce qui porte le total de l'activité à 937 heures depuis le début de l'année. Pour autant, l'activité reste essentiellement portée par l'école, pour environ 70% du total. Il faut se rendre à l'évidence, même avec une météo plus clémente, les pilotes brevetés volent de moins en moins, et cela ne manque pas d'inquiéter, en premier lieu sur l'aspect sécurité avec la perte d'expérience que cela entraine.

Comment expliquer cette désafection, déjà évoquée dans notre n°401, et qui d'ailleurs se constate dans tous les aéroclubs ? La fédération, les comités régionnaux et les aeroclubs peinent à répondre à cette question. 

On pense évidemment au coût de l'heure de vol ; c'est notamment pour proposer un appareil moins cher (130 €/h) que nous avons intégré un ULM en octobre 2021. Malheureusement, nous ne parvenons pas depuis cette date à honorer les 25 heures mensuelles du contrat, et cela malgré l'extrême simplification apportée pour l'obtention de la licence ULM. Ce n'est donc manifestement pas le coût de l'heure de vol qui explique la baisse d'assiduité des pilotes brevetés.

Alors, quelle explication ? Il est difficile à croire que la passion, ou même seulement l'intérêt pour la chose aéronautique se soit dissipée en quelques années et pour autant de personnes en même temps... Quoique ? Si l'on regarde les statistiques, le phènomène est observé depuis 2021, soit dès la fin de la première crise du Covid. Et si l'on élargit l'analyse, on constate que ce meme phénomène (baisse de fréquentation dans les lieux publics, baisse du nombre d'adhérents et de bénévoles dans les associations) s'observe dans l'ensemble du monde associatif.

Ainsi, cette crise, et les contraintes qu'elle à engendrées à l'époque auraient-elles impacté à tel point nos modes de vie que nous aurions renoncé à une partie de nos loisirs et relations sociales ? Si tel est le cas, on ne peut qu'espérer un retour des choses à la normale dans les années qui viennent, mais le choc fût si violent qu'il faudra sans doute du temps pour cela.

Louis PLATEL en congés du 10 au 20 aout

Louis PLATEL prendra des congés (bien mérités) du 10 au 20 aout. Cette absence tombe à point nommé car l'avion école (F-HECO) doit subir une visite 1000 heures, au cours de laquelle il faudra aussi régler un petit problème de démarrage à chaud qui a entraîné ces dernières semaines quelques annulations de vols.    

L'avion sera donc convoyé à Roanne en fin de semaine, peut être dès le vendredi 9 après les vols, et pourrait y rester jusqu'au 16.                    

En bref

Très beau succès pour le café-croissants du 14 juillet à Montargis. Une quarantaine d'appareils, avions et ULM, sont venus partager ce moment de convivialité dans une excellente ambiance. Merci aux bénévoles venus prêter main forte à l'organisation de cette journée.

Bernard BONNET est rentré de vacances et aura de nombreuses disponibilités pour des formations ULM ou lâchers BRISTELL. Pour ceux d'entre vous, pilotes PPL, qui sont en vacances en aout, c'est le moment d'obtenir la licence ULM, en deux ou trois vols, permettant d'accéder à cet appareil ludique et économique, dont rappelons-le les heures effectuées sont reportées sur le carnet de vol avion et prises en compte pour le minimum requis nécessaire à la prolongation de la SEP. (B. BONNET : 06 58 06 23 23).

Nous aurons à partir du 10 septembre le retour d'une campagne de mesure de bruit, dans le cadre du programme CALIPSO. Rappelons que pendant ces périodes, qui font l'objet de NOTAMS, la plateforme est réservée aux avions basés, lesquels sont également invités à limiter les décollages pendant les prises de mesures.

Rappel de sécurité

Nous avons déjà alerté dans ces lignes sur les risques occasionnés par la présence de tiers (famille, amis, passagers, curieux) dans les hangars, la zone de manoeuvre et le parking. Pour maîtrise ce risque, l'article 7 du règlement intérieur précise clairement les règles à appliquer, mais force est de constater de plus en plus de dérives, et notamment la présence de personnes non autorisées pendant la prévol ou l'avitaillement d'un appareil.

Pourtant, les affichages obligatoires, bien présents sur le terrain aux différents accès, précisent l'interdiction absolue aux tiers de pénétrer à l'intérieur des zones grillagées, à l'exception des phases d'embarquement et de débarquement des passagers qui doivent être accompagnés d'un pilote ou une personne habilitée.

La phase prévol est peut être la plus sensible, et même au delà, car c'est un moment où le pilote doit être seul, concentré sur les points de vérification de son appareil. Pendant ce temps, les passagers doivent rester hors des zones balisées, dans le clubhouse ou sur la terrasse en fonction de la météo, et il appartient au pilote de venir les chercher pour embarquer, lorsque son avion sera prêt pour le départ. 

Il en est de même à l'arrivée. Le pilote gère le débarquement et raccompagne ses passagers vers l'extérieur ; il aura tout le temps ensuite de revenir à l'avion pour installer les cache-pitot, s'assurer que rien n'a été oublié dans l'appareil, avitailler si nécessaire, laver et remiser l'appareil.  

Ces règles sont basiques et relèvent du simple bon sens. Il est de notre responsabilité de sensibiliser les tiers des risques liés à notre activité. Les passagers qui "trainent" autour de l'avion, avant ou après le vol, qui n'ont pas forcément conscience de la fragilité et la complexité de nos machines, peuvent toucher, sans penser à mal, un volet de trim, cogner une pale d'hélice, autant de gestes paraissant sans importance au néophyte et qui pourraient provoquer de graves problèmes en vol. 

Les dérives constatées ces dernières semaines étant de plus en plus fréquentes, les responsables du club seront sollicités pour rappeler la règle aux pilotes concernés, y compris en présence de leurs passagers.

Agenda aéro 2024