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5 septembre : journée paella 

Après le succès du barbecue de juillet (40 participants), nous vous proposons de nous retrouver une nouvelle fois le samedi 5 septembre pour une journée paella, préparée sur place le jour même par Jean Pierre HERBERT, notre spécialiste maison...

La participation est fixée à 15 € par personne, payables sur place.

Pour permettre de préparer les approvisionnements, merci de réserver dès maintenant auprès de Jean Pierre au 07 70 11 76 19 - ou par mail : jpherbert55@gmail.com

NDLR : Organisation sous réserve des dispositions sanitaires à venir dans les prochains jours.

 

Pensez bien à vérifier les SUP AIP !

On néglige trop souvent de consulter ces informations dans la préparation des navigations ; elles sont pourtant essentielles car, comme on le verra ci après, elles fixent des règles temporaires qui peuvent aller jusqu'à interdire l'accès aux aérodromes. Ces SUP AIP diffèrent des NOTAM généralement par leur durée, et surtout par le fait qu'elles positionnent des procédures et/ou des zones qui s'ajoutent ou remplacent celles de nos cartes habituelles. Notons par exemple ces informations concernant des terrains de notre région :

Depuis le 2 avril et jusqu'au 4 novembre, restrictions d'accès à l'aérodrome de CHATEAUDUN (LFOC) pendant les séquences d'activité militaires, avec contournement obligatoire.

Depuis le 27 juillet et jusqu'au 4 novembre, un PPR est obligatoire pour accéder à l'aérodrome de CAEN (LFRK), pour cause de travaux sur la piste et sur l'aire de trafic.

Entre le 16 et le 21 septembre, la célebre course automibile des 24 heures a généré la mise en place d'un AIP AIRAC sorti le 30 juillet, qui porte le n° 132/20.  On y trouve la création d'une CTR et d'une ZRT temporaires, dont le contournement est obligatoire, de même que le dépôt d'un plan de vol aussi bien pour l'arrivée que pour le départ, et toutes les activités locales sont suspendues, ainsi que sur l'aérodrome d'ANGERS MARCE (LFJR).

Tous ces SUP AIP sont accessibles sur le site du SIA, qui publie une newsletter hebdomadaire à laquelle il n'est pas inutile de s'abonner.

 

Voyage club

Cette sortie en Auvergne, nous devions la faire depuis presque un an ! Programmée en 2019 et déjà reportée deux fois cette année, il n'était pas imaginable de se soumettre une nouvelle fois aux caprices de la météo qui trop souvent nous font renoncer. Mais nous devons faire preuve d’humilité et savoir faire demi-tour quand on aperçoit au loin un ciel noir et menaçant, transpercé d'éclairs et que l'on ressent les premiers effets du roi des nuages caché dans la masse. Ce matin-là, dans l'euphorie du départ, nous avions presque oublié qu'il était possible de ne pas pouvoir rentrer !

La navigation avait été préparée par cinq pilotes pour une sortie en trois étapes :

  • Montargis - Brioude en passant par Vichy
  • Brioude -Montluçon Guéret en passant par Aurillac
  • Puis retour vers Montargis avec un stop envisagé à Châteauroux, mais auquel nous avions renoncé car un Notam en limitait l'accès. 

En ce dimanche matin d'une période très caniculaire, Mélodie André, Jean Jacques Arrighi, Jules Glasow, Yann Jansen et Philippe Mahlberg se retrouvent à 9h à l'aéroclub pour un départ prévu à 10h. Jean Jacques ayant probablement subi un coup de chaud dans cette période de canicule n'est pas au mieux de sa forme et déclare forfait, sans renoncer à nous apporter une aide bien utile dans la préparation des avions et à participer à notre briefing de départ. 

Nous sommes donc quatre pilotes au départ avec les deux DR400 à notre disposition, pour ainsi constituer deux équipages de deux pilotes : Mélodie-Philippe et Jules -Yann. 

Nous regrettons l'abandon de Jean Jacques, mais son absence nous permet de partir avec les trois réservoirs pleins dans chaque avion pour effectuer le trajet Montargis-Brioude-Montluçon sans ravitailler. Avec trois pilotes à bord, nous avions décidé de limiter le remplissage des réservoirs d'ailes à vingt litres, compte tenu des caractéristiques de la piste en herbe de Brioude : Alt 1487- longueur 870m. Au chapitre "Performances au décollage" du manuel de vol, la longueur de piste nécessaire pour le passage des 15m était de 800m, pour 1000kg et +20/25ºC au-dessus de la température standard de Brioude. Sans connaître l'environnement du terrain, avec plus de 35° annoncés, les marges de sécurité étaient insuffisantes. Avec seulement deux occupants, c'était 50kg de gagnés, même avec les pleins complets et plus que 690 m de piste nécessaires.

Si les prévisions météo étaient bonnes dans les jours précédents, ce n'était plus vraiment le cas ce matin-là. Elles restaient correctes pour la matinée mais une dégradation était probable dans la région centre en milieu d'après-midi, comme en témoigne le TAF long d'Orleans : "TEMPO 0916/0918 12025G40KT TSRA BKN070CB PROB30 TEMPO 0916/0918VRB30G50KT 2000 TSRAGR=" Pas très rassurant, pas plus que celui de Clermont Ferrand : "TEMPO 0913/0917 26020G35KT 2000 TSRA SCT035 BKN075". 

Avec ces prévisions, nous décidons de supprimer les escales de Vichy et Aurillac pour gagner du temps et rentrer à Montargis avant les orages annoncés. 

Les deux avions décollent de LFEM à 11h. Sur le QN, Yann est en place pilote et Jules copilote. Pour le HR c'est Philippe aux commandes et Mélodie copilote. Les deux avions décollent à trois minutes d'intervalle et feront tout le trajet en visuel au FL55.

La navigation est simple, la Loire nous guide jusqu'à Nevers, puis c'est l'Allier qui prend le relai pour nous emmener jusqu'à la verticale de Vichy. Le VOR de Thiers nous pousse sur 34Nm jusqu'à Brioude, terrain difficile à voir car la piste en herbe est totalement jaunie par la chaleur et se confond dans les champs de céréales déjà moissonnés. 

Les deux avions sont côte à côte à l'arrivée sur Brioude Beaumont-LFHR. Le QN est le premier à repérer le terrain et s'annonce alors numéro 1 à moins de cinq minutes des installations. Les deux avions se posent sous un beau soleil et une température caniculaire, avec toutefois la présence de nombreuses zones orageuses au sud du terrain.

Les pilotes se retrouvent pour déjeuner en terrasse au restaurant de l'aérodrome "La Carlingue" ouvert le dimanche. Cathy, la patronne, y prépare des plats faits maison à partir de produits locaux, c'est bon et c'est copieux. A peine notre entrée terminée et des trombes d'eau nous tombent dessus, nous obligeant à nous refugier à l'intérieur du restaurant. L'averse passée, Cathy éponge notre table et les chaises et nous dresse de nouveau le couvert en extérieur. S'apprêtant à nous apporter le plat principal, voilà qu'une nouvelle averse nous détrempe en moins de deux... La pauvre est confuse et désemparée. Ça n'arrive jamais nous dit-elle et elle nous installe finalement dans le couloir à l'entrée du restaurant déjà complet où nous pouvons poursuivre notre repas en évoquant la suite de notre périple. 

Nous faisons un point météo : le temps s'est dégradé au sud, c'est menaçant à l'est, mais c'est clair à l'ouest pour le moment ; deux aperçus totalement opposés. Notre deuxième branche devrait s'effectuer conforme à nos logs de nav, mais nous sommes inquiets pour le retour. On fera le point à la prochaine escale, Montluçon. La patronne est inquiète de nous voir partir et insiste pour que nous la rassurions dès notre arrivée par un petit SMS ; ce sera fait. 

Chacun appréciant son binôme, les deux équipages resteront identiques jusqu'à la fin du voyage mais changent d'avion pour satisfaire les préférences de l'une et de l'autre. Mélodie prend les commandes du QN et Jules celles du HR, pour une belle ballade qui commence par le survol des gorges de la Truyère. La porte d'entrée est le lac de Garabit et le viaduc Eiffel. La rivière suit son cours au fond de gorges profondes où se sont formés des lacs de barrage, dont celui de Sarrans, immense retenue d'eau avec en amont la presqu'île de Laussac qui est la porte de sortie de ce survol des gorges, un merveilleux moment. 

En reprenant un cap au nord pour attaquer la chaîne des Puys, nous apercevons la magnifique piste d'Aurillac qui semble nous attendre pour une longue finale. Nous n'y arrêterons pas. Nous allons nous frayer un chemin entre le Puy Mary et le Plomb du Cantal pour remonter ensuite vers le Puy de Sancy et apercevoir au loin le Puy de Dôme derrière lequel se cache Clermont Ferrand, que nous contemplons sur notre droite en nous dirigeant vers Montluçon Guéret-LFBK. Le survol des volcans d'Auvergne dévoile des reliefs doux et verdoyants dans un paysage grandiose façonné au cours de millions d'années d'éruptions successives. On dit qu'il est possible d'apercevoir le Mont Blanc par une belle météo, mais pour l'heure, nous ne verrons qu'un fond d'écran noir derrière ces magnifiques paysages. 

Le QN se pose tout en douceur en 17 sur cette belle piste en dur de 1900m. Les deux appareils ravitaillent pleins complets pour assurer la sécurité et avoir une bonne autonomie en cas de déroutement. Au loin le tonnerre gronde, nous sommes à la limite d'une zone orageuse bien active et il nous est impossible de faire une route directe jusqu'à Montargis. Jules résume la situation : "l'aventure commence" ! Jean Jacques appelle de Montargis et s'inquiète de notre situation "Ou en êtes-vous, ici ça gronde tout autour". On est dans la même situation.

Les quatre pilotes se retrouvent, en évoquant à peine les magnifiques survols effectués. Quand même soucieux de la branche à venir, ils se lancent dans une étude très minutieuse de la situation. Une information précise en temps réel grâce aux tablettes est une aide bien précieuse qui nous permet de prévoir notre route retour. Nous convenons de prendre 45º à l'ouest de la route prévue, en passant par La Châtre et Châteauroux, puis reprendre un cap au nord dès que possible pour rejoindre Orléans. La stratégie est de contourner cette énorme zone d'instabilité qui s'étend de Clermont à Montargis. 

Changement de pilote dans chaque avion pour la dernière branche, qui s'avére parfois un peu longue et monotone avec la fatigue de la journée. Cette fois elle sera intéressante, enrichissante et le temps passera à la vitesse de l'éclair ! Il est 18h quand les deux avions procèdent à la mise en route. Les essais moteur se font au point d'arrêt 17.  Pour ne pas perdre de temps le QN demande à remonter la piste derrière le HR et se mettre en attente sur la raquette. Les deux avions décolleront ainsi avec un intervalle de temps très réduit pour ensuite gérer leur Nav ensemble, en fonction des éléments rencontrés.

Il fait très lourd. Peu de temps après le décollage le Garmin GTN 750 du QN prend lui aussi un coup de chaud. Il est impossible de changer de fréquence ou d'en enregistrer une nouvelle en stand-by. Nous sommes avec Limoges que nous informons de notre problème car nous devrions passer avec Poitiers. Les deux services se contactent, proposent d'éteindre l'appareil pour le laisser refroidir mais nous arrivons finalement à résoudre le problème en comprenant que ses fonctions devaient être simplement ralenties par la chaleur. Il suffit d'être patient et d'attendre une quinzaine de secondes entre chaque affichage de chiffre pour qu'il soit pris en compte.

Nous passons Châteauroux, Romorantin puis Orléans, à la limite de cette zone orageuse qui s'amplifie toujours à notre droite et face à nous avec au loin les éclairs qui illuminent le ciel assombri d'une couverture nuageuse bien épaisse. Nous adaptons notre trajectoire en permanence pour éviter les averses et éviter de se trouver dans une zone de turbulences. C'est presque le grand beau temps sur la gauche avec un ciel clair et le soleil descendant qui offre de magnifiques effets de lumière. Le contrôleur de Seine info nous relaie les informations météorologiques données par un avion qui transitait dans le secteur de Montargis. Très coopératif, il nous signale une zone très active avec présence de nombreuses cellules orageuses dans les secteurs sud et est du terrain de Montargis. Passé Orléans, nous poursuivons notre route vers Pithiviers ; il est peut-être encore possible de rejoindre notre terrain d'attache par l'ouest. Après une ultime tentative, nous rebroussons chemin à la verticale de Beaune la Rolande, à seulement 10 NM de notre destination.

Il est presque 20h locales, il ne reste plus qu'à se poser sur le terrain de Pithiviers. Les deux équipages s'y retrouvent pour admirer un magnifique coucher de soleil en attendant d'être rapatriés sur Montargis par un autre pilote en taxi !

Ce fut réellement une très "belle" journée partagée par quatre pilotes qui ont fait preuve de cohésion dans les analyses des situations et dans les prises de décisions. Une belle journée parce qu'elle nous a fait découvrir des paysages magnifiques que nous garderons en mémoire et parce que cette sortie club n'aura pas été qu'une longue nav tranquille !

Une journée ainsi résumée par Jules : "Encore Merci pour cette superbe journée passée avec vous ! Elle fut tout simplement géniale".

Philippe MAHLBERG

           

          

Crédits photos ; J. Glasow et M. André

1 : Viaduc de Garabit - 2 tout près de Montargis... mais vaut mieux se dérouter !

 

Calendrier

21 au 24 aout Coupe de France de voltige biplace Briare
23 aout Rallye de précision Chateauneuf s/cher
29 et 30 aout Meeting "Le temps des Hélices" La Ferté Allais
5 septembre Rencontre Paella et jour le plus long Montargis
6 septembre Café croissants Pithiviers
11 au 13 septembre Championnat de France de rallye Vichy
12 et 13 septembre Paris Air Legend (meeting) Melun
13 septembre Café croissants Argenton S/ Creuse
20 Septembre  Epreuve ANR locale Montargis

 

Aéroclub du Gâtinais
Rue de l'Aérodrome, 45700 Vimory
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