Le mot du Président

A l'heure où sont écrites ces lignes, nous n'avons aucune visibilité réelle quant à la reprise possible de nos activités. Ce deuxième confinement est, pour nous, pire que le premier, tant parce que les mesures d'accompagnement, notamment financières, ont été épuisées lors du premier, et qu'il faut maintenant prendre de plein fouet les charges fixes qui avaient au printemps fait l'objet de reports, mais aussi parce que ses conditions sont encore plus draconiennes pour ce qui nous concerne (voir l'article 'FFA à l'écoute", ci dessous).

Ne nous faisons pas d'illusion, si notre club a pu gérer la première séquence de mars à mai en limitant les dégâts, ce deuxième confinement va poser des problèmes bien plus graves, et sans doute laisser des sequelles pour longtemps. Sur le plan financier en premier lieu, car l'exercice 2020 se clôturera par une perte, pour la première fois depuis six ans.  

Mais la plus grande inquiétude porte sur l'avenir ; le mouvement sportif national enregistre déjà des pertes de licenciés énormes, jusqu'à 40% pour certaines fédérations. Qu'en sera-t-il pour nous, alors que nous avions déjà constaté après la première crise le renoncement de plusieurs élèves et la désaffection de plusieurs brevetés, pourtant à jour de leurs licences ?

Ces dernières années, nous nous sommes donnés les moyens de développer notre club ; cela a passé par des investissements dans une flotte récente et bien équipée, et aussi par la professionnalisation de notre école de pilotage. Ce développement était maîtrisé, avec une réelle adéquation entre les moyens mis en oeuvre et la demande, aussi bien des élèves que des pilotes brevetés. L'équilibre économique, la maîtrise des coûts nous permettaient d'envisager la poursuite de ce développement, et, on peut le dire, tous les voyants étaient verts en ce début 2020. Qui aurait pu prévoir que nous perdrions sur une seule année le tiers de notre activité, et le chiffre d'affaires qui va avec ?

Le pire n'est jamais certain, j'ai déjà utilisé cette expression, et il faut faire face, quelles que soient les difficultés. Pourtant, je ne puis m'empêcher de penser qu'au vu de la situation d'aujourd'hui et des orientations prises, nous nous préparons tous des lendemains difficiles...

Prenez soin de vous.

Christian LECLERC

Licences 2021

Compte tenu de la situation et espérant que nous pourrons reprendre les vols d'ici au 1e janvier 2021, une procédure spécifique de renouvellement des cotisations et licences a été mise en place.

Chaque élève ou pilote a recu ou va recevoir par mail une proposition de réinscription, contenant les fiches club et FFA préimprimées. Pour se séinscrire, il suffira soit d'éditer ces deux fiches, les compléter et signer et les retourner scannées, soit simplement d'envoyer un mail à l'adresse du club précisant le souhait de renouveler la cotisation et la licence, qui suffira pour que la démarche administrative soit faite par le secrétariat.

L'objectif est évidemment de permettre à tous d'être en mesure de voler dès le 1e janvier, mais aussi de permettre à l'équipe dirigeante, en ces temps troublés, d'avoir une idée du taux de renouvellement, ne serait-ce que pour être en mesure d'anticiper des mesures organisationnelles à éventuellement mettre en place à la rentrée, lorsqu'elle arrivera. 

Le montant de la cotisation et le coût de la licence seront débités sur le compte pilote AEROGEST ; il appartient évidemment à chacun d'alimenter ce compte, ce qui est très facile par paiement CB sécurisé à distance par l'application AEROGEST RESA.

Merci de retourner vos demandes le plus vite possible, pour permettre d'éviter un éventuel "embouteillage" du secrétariat, toujours très chargé en période de renouvellement.

FFA à l'écoute

Samedi 14 s'est tenue le réunion annuelle FFA à l'écoute", qui permet une rencontre entre le bureau fédéral et les dirigeants des aéroclubs des régions Centre Loire, Normandie, Bretagne et Pays de Loire. Organisée en visioconférence à cause du confinement, animé par Jean Luc CHARRON, Président de la FFA, et Kevin DUPUCH, le secrétaire général, ce webinaire a tout de même regroupé plus de 100 participants. 

En ouverture, le Président a tout de suite fixé les choses ; à la différence du premier confinement, les discussions avec les autorités, notamment la DGAC, qui avaient permis en mars/avril d'obtenir quelques ajustements sur les contraintes administratives, ne sont pas utiles cette fois-ci pour la simple raison que toute demande remonte impérativement au "conseil de défense", niveau ministériel, qui comme on s'en doute est bien loin de nos préoccupations. JL Charron explique : "La politique est simple, voire simpliste : la santé avant tout, et les professionnels ensuite, et comme nous ne sommes pas considérés comme des professionnels, c'est dire l'intérêt du système jacobin pour nos préoccupations !".

A ce jour donc, pas une seule information ni même vision sur la date de reprise des vols et des mesures d'accompagnement, notamment en ce qui concerne les dates de validité des licences et certificats médicaux.

Le thème sécurité était également à l'ordre du jour, avec le constat de l'augmentation importante du nombre de décès en 2020. Kévin Dupuch faisait toutefois remarquer que le nombre d'accidents (14 accidents mortels) était identique à l'année précédente, mais avec plus de passagers à bord des appareils. S'agissant des causes principales, on retrouvait encore de mauvaises préparations des vols et les intégrations sur des terrains non contrôlés, deux points qui peuvent d'ailleurs être mis en perspective.

L'ambiance "plombée" à souhait avec toutes ces informations, la conférence a ensuite abordé d'autres sujets, relatifs notamment à l'ATO FFA, avec notamment la mise en place d'un cursus de formation d'instructeurs modulaire, complètement piloté par la fédération, qui accueillera 10 candidats dès 2021.

La conférence se terminait par le traditionnel jeu des "questions réponses". Sur la fin annoncée de l'Avgas, JL Charron se montrait plutôt optimiste : " la directive européenne de 1998 est à mon avis passée aux oubliettes, tout au moins pour le moment. La fin de l'Avgas, je pense que ce sera lorsque les américains auront décidé de ne plus en produire, et je ne crois pas que ce soit pour demain!" concluait-il.