Le mot du Président

Je me suis peut être montré alarmiste dans mon précédent éditorial qui, je sais, a inquiété certains d'entre-vous. J'en suis désolé, car mon propos n'était évidemment pas d'annoncer un risque vital sur l'avenir du club, mais seulement de vous faire savoir que le contexte lié aux conséquences de la crise sanitaire allait nous obliger à rectifier notre trajectoire, comme cela se fait dans n'importe quelle organisation devant gérer des situations imprévues. Depuis la création de cette newsletter, je me suis engagé à partager avec vous les bonnes choses et les moins bonnes, et je tiens à rester dans cette ligne de transparence qui est la seule manière selon moi de générer et maintenir la confiance des membres envers l'équipe dirigeante.

Le Conseil avait travaillé depuis plusieurs mois sur le renouvellement de la flotte école, composée à ce jour des deux SPORTSTAR. Le LM va recevoir un moteur neuf dans quelques semaines et repartira donc avec un plein potentiel de 2000 heures. Nous avions prévu de vendre le FR et le remplacer par un modèle identique, plus récent et si possible équipé de la nouvelle avionique G3X. Par prudence, nous avons ensuite décidé de mettre le FR en vente et de reprendre un avion en location en attendant la reprise. Compte tenu de la baisse d'activité, et pour ne prendre aucun risque, nous avons mis le FR en vente et allons attendre le temps nécessaire à la reprise pour reprendre un deuxième avion école. Avec le volume actuel, un seul SPORSTAR suffira, et la possibilité de location avec notre partenaire historique ACR nous donne toute la flexibilité nécessaire pour accompagner la reprise lorsqu'elle se présentera.

Pour ce qui concerne les DR400, nous conservons les deux appareils, car les pilotes brevetés assurent un volume pour l'instant suffisant. 

D'autres mesures d'accompagnement vont être mises en place dans les prochaines semaines, nous y reviendrons. Sachez en tous cas que l'avenir du club n'est pas en cause, et que l'équipe dirigeante est bien aux manettes. Pas d'inquiétude donc, et comme l'été est là, profitons donc de ce fantastique privilège de pouvoir voler qui nous est accessible.

Bons vols !

Christian LECLERC

En bref

Le café croissants prévu aux Mureaux ce 27 juin est finalement annulé, faute de participants. En revanche l'aéroclub du Nivernais (Nevers) a confirmé la tenue de celui prévu le 4 juillet.

Le weekend du 2 au 4 juillet se déroule un challenge national ANR à Briare. Pour l'occasion, un NOTAM a été déposé (voir ci dessous), réservant l'aérodrome aux basés et aux appareils participants à la compétition. 

Multiplication des programmes éoliens

Nous constatons une multiplication des projets d'implantation d'éoliennes dans la région, qui ne manquent pas de nous inquiéter. Initialement, la réglementation imposait une zone d'exclusion de 10 kilomètres autour des aérodromes, mais cette distance a été ensuite réduite à 5 kilomètres, ce qui permet potentiellement l'implantation de ces équipements à proximité, voire dans les tours de piste. Ces projets sont soutenus par des lobbyings puissants, qui parviennent souvent, et on se demande parfois avec quels arguments (lol), à convertir de nombreux élus à leur cause. 

Les hauteurs en bout de pale deviennent impressionnantes (parfois plus de 200 mètres, soit 600 ft) et la question de la sécurité aux abords des aérodromes devient de plus en plus posée. Récemment deux études ont été lancées, l'une à Varennes Changy et l'autre à Mormant sur Vernisson. Nous soutenons une association locale, dénommée "Vents Rageurs du Gâtinais", qui se bat bec et ongles pour alerter toutes les autorités et parties concernées sur les nuisances liées à ces projets, dont l'efficacité énergétique reste à prouver, puisque l'inefficacité économique, quant à elle, est démontrée depuis lontemps. 

Cette association relaie nos intérêts et a déjà engagé des actions face à ces projets dangereux, autant auprès des élus, des autorités préfectorales et aéronautiques (DGAC), et demandé le soutien de la Fédération au travers du comité régional (CRA).

Si personne de sensé aujourd'hui ne conteste l'importance de la préservation de l'environnement, il est de plus en plus difficile de comprendre comment cette préservation peut passer au dessus du bien être et de la sécurité des populations. Si l'aérien "ne devrait sans doute plus faire partie du rêve des enfants" (sic), l'écologie gagnerait beaucoup à être prise en main par des gens raisonnables, eloignés de visées purement idéologiques, voire encore moins avouables...