Comptabilisation des heures de vol en ULM

Les nouvelles règles applicables

C'est officiel, les heures effectuées en ULM par un pilote avion peuvent désormais être reportées sur son carnet de vol, et sont comptabilisées pour les prorogations de SEP.

Cette nouvelle règle concerne donc les pilotes détenteurs à la fois d'une licence avion et d'un brevet ULM, qui devaient jusqu'à présent tenir des carnets de vol séparés pour les deux types de machines (bien que la carnet de vol ne soit pas strictement réglementaire pour l'ULM).

Pour ce qui concerne l'Aéroclub du Gâtinais, cette règle est applicable à compter de ce jour, et les membres du club titulaires du brevet ULM peuvent enregistrer les heures ULM sur leur carnet de vol avion. Toutefois, l'expérience récente de 3 mois pour pouvoir partir en vol sans autorisation spécifique s'applique de façon différenciée sur les deux types d'appareils. En d'autres termes, il faudra avoir réalisé trois décollages et atterrisages dans les 3 mois en ULM pour effectuer un vol ULM en solo, et 3 décollages et atterrisages dans les 3 mois en avion pour effectuer un vol avion en solo.

Ces précisions feront l'objet d'une mise à jour du règlement intérieur, qui sera proposée pour approbation au prochain Conseil d'Administration avant sa diffusion officielle à l'ensemble des membres.

Le vol en double commande nécessaire à la prorogation de la SEP sera obligatoirement effectué sur avion.

A chaque ligne du carnet de vol remplie avec un vol ULM, le pilote devra apposer dans la zone libre de la page droite la mention : appareil Annexe I / ULM.

Réactions et impacts (tribune libre)

Cette nouvelle disposition semble inquiéter le petit monde de l'ULM, dont la fédération (FFPLUM) ne décolère pas face à ce qu'elle appelle "le mariage de la carpe et du lapin", allant même jusqu'à prétendre que cette mesure est de nature à mettre en cause la sécurité ! Cela veut-il dire que selon elle, un pilote avion n'est pas capable de piloter un ULM ? Ce serait insultant si ce n'était pas risible...

La FFA n'a encore fait aucune communication sur le sujet, et c'est bien dommage...

Cette nouvelle règle, quoi qu'en pensent certains, devrait favoriser le développement de l'ULM et améliorer la sécurité, car nul ne peut nier que dans ce domaine, la structure aéroclub telle que nous la connaissons permet un encadrement plus étroit des pilotes et de leur pratique, grâce à des règles de fonctionnement concues pour éviter les prises de risque inutiles, avec par exemple l'obligation d'une expérience récente (voir article ci dessus). 

Le nombre de clubs avion intégrant un, voire plusieurs ULM dans leur flotte est en constante augmentation. Cela s'explique surtout par l'intérêt croissant que présentent les machines, super équipées, performantes et ludiques, face au manque cruel de nouveaux modèles d'avion, lié sans aucun doute aux contraintes parfois abusives des programmes de certification, sans parler des coûts astronomiques liés. 

Contrairement à un discours qui se répand, la majorité des pilotes avion intéressés par l'ULM disposent d'une aptitude médicale valide, et leur intérêt pour l'ultra léger est bien plus dicté par l'envie d'élargir leur expérience que par le dépit d'une incapacité médicale ; faisons-leur d'ailleurs confiance sur ce point : ils sont largement aussi responsables que des pilotes ULM pour s'interdire eux-mêmes de voler s'ils n'ont pas une condition physique suffisante.

Le fait est que les ULM "haut de gamme", comme l'est le Bristell XL8 que nous avons intégré récemment, sont plus proches des avions auxquels nous sommes habitués qu'aux machines plus dépouillées généralement utilsées pour la formation ULM. Un Bingo, Ninja ou Sky Ranger est bien plus éloigné d'un XL8 ou d'un VL3 que ne l'est un avion certifié.   

Enfin, rappelons que tous les pilotes susceptibles de voler sur ULM sont détenteurs d'un brevet ULM, évidemment délivré sur la base d'une formation spécifique, puisqu'il n'y plus d'équivalence avec la licence avion. Dès lors, fera-t-on une ségrégation entre des pilotes exlusivement ULM, les "purs" en quelque sorte, et les autres détenteurs du même brevet, en plus de leur licence avion qui les aurait sans doute pervertis ? De même, devrions-nous interdire demain à des pilotes ULM d'engager une formation LAPL ou PPL, parce qu'ils seraient pervertis par leur pratique de l'ULM ? Tout cela est ridicule, il n'y a que des pilotes, partagant le même ciel et tous engagés à n'avoir de principal souci que leur sécurité et celle des autres.

Les construteurs d'ULM ont cette chance de pouvoir faire évoluer techniquement leurs productions parce qu'elles ne sont pas soumises aux mêmes règles de certification. Profitons-en tous, et espérons que cela dure encore longtemps. En d'autres termes, le monde de l'avion ne veut pas porter péjudice à l'ULM. Bien au contraire, trop souvent entravé dans ses contraintes administratives, il veut profiter lui aussi de l'espace de liberté de l'ultra léger, tout comme le monde de l'ultra léger profite des infrastructures créées pour l'avion (aérodromes, services d'information en vol, ...). Cela s'appelle le partage gagnant gagnant, bien loin des querelles de clochers et des manifestations d'égo des uns et des autres.

Christian LECLERC

Nouvelle ZRT sur Bricy (LFOJ)

A compter du 2 décembre prochain et jusqu'en avril 2022, une zone réglementée temporaire (ZRT) est créée sur l'aérodrome militaire de Bricy, au nord d'Orléans. Cette zone, du sol à 4500 ft, sera activable H24 avec obligation de contournement pendant ses horaires d'activité. 

Pendant cette période, le mieux sera de prévoir un contournement systématique lors de la préparation des navigations vers l'ouest, et au minimum de prendre contact suffisamment tôt avec la fréquence de contrôle (122.7). Il sera également possible d'appeler par téléphone avant le départ ce même service de contrôle (02 38 42 66 45).