Taxes aérodrome Auxerre

L'administratif de l'aéroport d'Auxerre laisse un peu à désirer ; pour preuve la réception ces derniers jours de 13 factures correspondantes à des taxes d'atterrissage pour des vols datant de février à octobre 2021, qui n'avait jamais été établies !

Nous avons évidemment émis une réclamation par rapport à ce délai qui ne manque pas de poser problème, car il sera bien difficile de refacturer ces taxes à des élèves ou pilotes qui ont quitté le club depuis. Quant aux autres, ils vont sans doute être surpris de se voir facturer des taxes datant de plus de 18 mois.

La nouvelle direction de l'aéroport a présenté ses excuses pour ce manquement, arguant qu'elle est en place seulement depuis janvier 2022 après une opération musclée de remise en ordre de l'organisation en place. Pour ceux qui seront concernés, l'administration de l'aéroclub présente ses propres excuses pour ce contretemps, bien indépendant de sa volonté.

Gestion flotte et matériel

Tous les petits problèmes relevés sur le F-HSON ont été résolus lors de la dernière visite, et notamment le réservoir supplémentaire est enfin utilisable. La maintenance a relevé des surplus d'huile, liés à des ajouts non nécessaires, et demande que les pilotes s'assurent bien des besoins en ajouts, en limitant ceux-çi au strict nécéssaire. Les moteurs diesel, tout comme les Rotax, consomment très peu d'huile, et les surplus se retouvent en suie sur les échappements et carters.

Le carrénage de la roue avant du F-GTPL a été démonté, suite au constat d'une fixation défaillante. Le problème sera résolu lors de la prochaine visite 100 heures.

Attention en réalisant le plein de gazole sur les appareils diesel ; le système d'arrêt automatique est défaillant et le carburant risque de déborder si l'on y prend pas garde. Un nouveau pistolet est en commande et sera monté dans les tous prochains jours.  

Sécurité : le briefing passagers

Nous allons consacrer deux éditions pour traiter de un sujet essentiel de l'activité du pilote privé, à savoir la gestion des passagers. Quelques incidents récents, heureusement sans gravité, démontrent que bien des problèmes peuvent être liés à une gestion insuffisante des passagers avant et pendant le vol.

En premier lieu, la disposition incluse dans le règlement intérieur en 2019, et qui peine encore à être scrupuleursement respectée, est essentielle ; les passagers ne doivent en aucun cas accompagner le pilote lors des manipulations de sortie du hangar et de la visite prévol. Cette visite nécessite la plus grande attention du pilote, et il ne faut ni la "bâcler" pour gagner du temps, ni en perdre le fil en discutant avec un passager, quel que soit la pertinence de ses questions ou de la discussion. On peut comprendre l'éventuelle frustation du passager, mais plusieurs constats ont déjà été faits démontrant la pertinence de cette mesure : oubli de repositionner le bouchon d'huile, oubli de retirer les cache-pitot ne sont que les exemples les plus fréquents.

Un peu en marge du briefing proprement dit, et même si cela peut être parfois délicat, la prise en compte du poids réel des passagers est une impérieuse nécessité, surtout lorsque tous les sièges sont occupés. Cette demande peut être faite en amont, des façon à ce que, si besoin, le pilote puisse ajuster la quantité de carburant embarquée pour ne pas dépasser la masse maximum au décollage (MTOW pour Maximum Take Off Weight). Rappelons sur ce point que le bilan masse est centrage est une obligation réglementaire pour tout vol, même local. Bien entendu, le commandant de bord impose la distribution des places pour la meilleure répartition des charges ; il n'est pas question de voir un enfant à l'avant et deux adultes à l'arrière, même pour faire plaisir au bambin, comme cela a déjà été constaté.

Une tenue vestimentaire trop lourde, au delà du poids supplémentaire inutile, pourrait constituer une gêne en cas d'évacuation d'urgence ; il faut encourager les passagers à porter à bord une tenue permettant de se mouvoir facilement.

Les passagers doivent être impérativement assistés pour accéder à bord, soit par le commandant de bord, soit par un assistant, lui même pilote et compétent pour donner les consignes. Pour les passagers arrière, le pilote ou son assistant se positionne sur l'aile,  s'assure que chaque occupant est correctement sanglé, et indique la bonne façon de positionner le casque et le micro. Pour ce qui concerne le passager avant, il faut interdire la présence de tout objet qui pourrait éventuellement échapper et se positionner sous le socle du manche. Plusieurs accidents mortels en DR400 ont eu pour cause un appareil photo ayant complètement bloqué le déplacement du manche. Les appareils photos doivent être munis d'une sangle passée autour du cou, et les éventuels sacs à main ou sacoches obligatoirement mis en soute ou confiés aux passagers arrière.

Tout le monde est à bord. Il faut maintenant passer aux consignes de sécurité, que nous détaillerons la semaine prochaine. 

Agenda 2022