Accident du Bristell XL8

Sans qu'il soit encore possible de préciser une date de remise en vol, le traitement de l'avarie relatée dans notre dernière newletter a été engagé sans attendre. Le dossier d'assurance est validé, et les premiers démontages ont permis d'inventorier plus précisément les dégâts.

Côté moteur, Locat'air, qui est à la fois le propriétaire et le maintenancier de l'appareil, a décidé d'appliquer intégralement la procédure de "choc hélice" applicable aux avions, c'est à dire de démonter le groupe moteur et le confier pour expertise chez ROTAX. Le délai de remise en service de l'appareil dépendra évidemment du résultat de cette expertise.

Une hélice neuve est commandée, le délai ne devrait pas être trop long. En résumé, s'il n'est pas encore possible de fixer une date certaine, pour l'instant, la remise en servie à la mi-septembre comme indiquée sur le planning Aerogest reste raisonablement envisageable.

FFPLUM : une balle dans le pied ?

La réglementation ULM a été considérablement modifiée en 2018, au niveau européen tout d'abord. En effet, l'EASA, sous la pression essentiellement des constructeurs, a fait évoluer les paramètres de base, à savoir la masse maximum au décollage, la masse à vide et la puissance maximum autorisée pour la motorisation. La masse maximale est ainsi passée à 600 kg, la puissance maxiale à 140 hp, au lieu de 450 kg et 100 hp comme précédemment. Toutefois, chaque pays membre reste libre d'appliquer ou pas ces limites maximum, qui ne consituent pas une réglementation homogène applicable dans toute l'union. 

En France, la FFPLUM a fortement milité pour ne pas passer au 600 kg, afin d'éviter selon elle le risque d'amalgame avec l'avion et ses contraintes de certification et d'aptitude médicale pour les pilotes. La DGAC a suivi cet avis et fixé la masse max à 500 kg et la puissance max à 109 hp pour les appareils autorisés sur le territoire français.

C'est en avril, au salon de Friedrischafen, que le monde ULM franco-français s'est rendu compte des conséquences de cette position restrictive. En effet, les constructeurs d'ULM ont non seulement conçu les nouveaux appareils sur la base de 600 kg, mais aussi fait évoluer les modèles existants vers cette base, limitant donc drastiquement le choix des acheteurs français qui n'ont donc pas accès à ces machines, puisqu'elles sont interdites en France.

Et finalement qu'en est-il réellement en termes de contraintes pour les pays qui sont passés à 600 kg ? En Allemagne, pays fer de lance de cette évolution, les appareils doivent désormais passer un contrôle technique annuel (mais pas une obligation de suivi de navigabilité comme sur les avions) et les pilotes un simple examen médical annuel (et pas une visite de classe 2). Ce n'était peut être pas la peine de s'arc-bouter autant pour éviter ces contraintes qui ne paraissent pas si insurmontables. Maintenant que tout retour en arrière semble difficile à envisager, cela ressemble bel et bien à une balle dans le pied...

Incidence carburant

Comme vous l'avez sans doute entendu dans les médias, les prix des carburants sont repartis à la hausse. Pour ce qui concerne le gazole utilisé dans les DR400, le prix au litre est passé de 1.657 € en juillet à 1.829 € en aout. Cette augmentation va entraîner pour ce mois d'aout une surcharge carburant de 1.742 €/h pour le F-HECO (pour rappel, tarif de référence 1.714 €, au 01/01/2022). Il n'y aura pas de surcharge pour le F-HSON, dont le prix de référence est celui au 22/05/2022, date d'acquisition de l'appareil (1.890 €). 

S'agissant du SP98 utilisé pour le Bristell, le dernier approvisionnement a constaté une légère baisse (1.965 € en aout contre 2.030 € en juillet), ce qui fera passer la surcharge à 3.012 €/h au lieu de 3.792 €/ en juillet. 

Info CB

Il arrive ces derniers temps que des paiements par CB à distance soient refusés par le logiciel AEROGEST. Cela est lié au fait que ce dernier n'est pas encore tout à fait conforme aux exigences techniques de la nouvelle norme DSP2 relative à la sécurisation des paiements. Les informaticiens d'AEROGEST sont sur le sujet, et tout devrait rentrer en ordre rapidement.

Agenda aéro 2023